Amir est un afghan émigré aux Etats-Unis. Il raconte son enfance vécue dans une banlieue cossue du Kaboul des années 70. Il y relate son quotidien de l’époque, où l’Afghanistan n’était pas le pays que l’on connaît aujourd’hui, mais plutôt un pays que personne ne situait vraiment sur la carte du monde. Il vit avec son père, un riche commerçant pachtoun et avec Ali et son fils Hassan qui sont des Hazaras, communauté chiite très mal considérée et qui sont condamnés à accomplir les travaux les plus vils, à l’instar des castes en Inde, ils ne peuvent pas vraiment accéder à d’autres statuts. Hassan a le même âge qu’Amir et vivent ensemble depuis leur naissance, ont été nourris au lait de la même nourrice et sont un peu comme des frères. Ils vivent une enfance heureuse, protégée et privilégiée. Mais Amir, malgré sa condition, manque de l’amour et de la reconnaissance de son père. Sa mère est décédée en le mettant au monde et on suppose que le père voit Amir comme le responsable de ce drame. Amir développe petit à petit de la jalousie par rapport à Hassan car celui-ci, malgré sa condition d’Hazara, a un père aimant et protecteur. En plus de cela, Hassan fait preuve d’une loyauté et d’une extrême gentillesse vis-à-vis d’Amir qui le supporte de moins en moins. Une colère sourde s’installe au fond de lui, faite de beaucoup de non-dits car ne vivant qu’entre hommes, à cette époque, ils se parlent peu. Aucune femme n’intervient dans leur quotidien et le seul à lui témoigner de la gentillesse et de l’amour, c’est Rahim Khan, le meilleur ami de son père.
Amir va de plus en plus focaliser son attention sur son père et sur le moyen de le rendre fier. Quand arrive l’hiver et les compétitions de cerfs-volants, c’est l’occasion pour Amir de se rapprocher de lui, n’ayant que cette seule et unique passion en commun. Sa participation à l’une des compétitions les plus importantes de Kaboul est l’occasion pour lui d’attirer son attention et de le rendre fier. Mais ce jour-là, rien ne va se passer comme prévu. Un drame horrible va se produire et Amir va faire preuve d’une grande lâcheté qui aura des répercussions sur sa vie entière.
Au même moment, les Russes entrent dans Kaboul et c’est le début de la guerre. Amir et son père vont fuir leur pays et obtenir l’asile aux Etats-Unis, sans Ali et Hassan. Ils vont redémarrer une nouvelle vie, loin de leur faste et de leur statut. Une nouvelle relation va naître entre ce père et ce fils qui se connaissent peu.
Les années passent, une trentaine environ, jusqu’au jour où Amir reçoit un appel de Rahim Khan qui lui dit « il existe un moyen de te racheter »… Ce moyen passe par un retour en Afghanistan, celui des talibans mais aussi et surtout par un retour dans son propre passé …
Cette histoire est incroyablement bouleversante et sa lecture fait partie de celle qui ne laisse pas indifférent et dont on garde une trace pour toujours.
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