J’ai lu ce livre quand j’étais en 3ème C, à l’époque où je mettais des ronds à la place des points sur les « i » pour ne pas faire comme les autres et aussi parce que je faisais super bien les ronds. J’ai détesté ce livre. D’abord parce que quand on m’impose les choses, d’office je ne les aiment pas et puis parce qu’il y a 587 pages et que c’est écrit en tout petit, y’a pas idée d’une typo pareille…Ce livre a été une souffrance, j’ai lu une page sur deux et j’ai finalement capitulé pour la mauvaise note…
Et puis récemment je tombe dessus, je commence à feuilleter les premières pages en ruminant des trucs pas sympas à propos de l’auteur et de ma prof de français et bim ! Je me suis faite cueillir !
Zaher Shah, le roi d’Afghanistan, annonce que pour la première fois à Kaboul, on verra courir un Bouzkachi. Un jeu peu connu qui se joue dans les steppes, inventé par les plus grands cavaliers Mongols. Ce jeu engage des dizaines, parfois des centaines de cavaliers, appelés les tchopendoz, à s’emparer d’une carcasse de bouc et à l’amener à un point donné. Seuls les meilleurs y parviennent. C’est un jeu de tactique et d’adresse entre le cavalier et sa monture.
Toursène, vieux cavalier ayant remporté de nombreux bouzkachi réserve à son fils Ouroz son meilleur cheval, Jehol « le cheval fou » et laisse Mokkhi, un serviteur, accompagné Ouroz à Kaboul. Pendant le jeu, Ouroz se brise la jambe et Soleh, un autre cavalier s’empare de Jehol et gagne le bouzkachi. Ouroz, accablé par la douleur et la honte, brise son plâtre et s’échappe de l’hôpital. Ce long voyage de retour chez lui sera pour Ouroz une épreuve de souffrance et de torture psychologique. Il est tourmenté par la réputation de son père dont il ne s’estime pas à la hauteur. Toursène de son côté, d’abord en colère et déçu par son fils verra s’accroître son anxiété lorsqu’il apprendra qu’Ouroz s’est enfui de l’hôpital et que personne ne sait où il est. Le temps de ce retour sera pour le père et le fils l’occasion de s’interroger sur leur vie, sur eux-mêmes et sur leur rapport. L’un brisé par la honte n’aura de cesse de vouloir mourir, l’autre accablé par la culpabilité n’aura de cesse d’espérer revoir son fils vivant. Autour de Toursène et d’Ouroz on découvrira bien d’autres personnages tout aussi hauts en couleur dont notamment Guardi Guedj, un conteur ambulant connu dans tout l’Afghanistan.
Un voyage au cœur de l’Afghanistan, épique et poétique, un chef-d’œuvre.
Conclusion : y’a que les cons qui ne changent pas d’avis !
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